Passer du rire aux larmes, ou encore de l’étonnement à la colère n’appartient pas qu’au monde du visuel mais aussi à celui de l’écoute. Dresser un portrait des émotions et des sentiments en musique peut bien faire rougir de jalousie certains portraits des galeries du Louvre ! Quatre trompettes ne rivalisent-elles pas en intensité avec le plus diabolique des regards ? Ce spectacle rappelle que la musique, est dotée d’un pinceau redoutable pour décrire tout un panel d’émotions. De la folie à la plainte, de la lamentation à la passion, du rire à la jalousie, les travers et traits de caractères n’ont pas échappé au regard aiguisé et parfois moqueurs des compositeurs qui se sont souvent servis de leur art pour «faire un pied de nez», « mettre en boîte » ou « régler leur compte ». Il est vrai que pour dresser un croquis avec quelques notes de musiques, qu’il soit ironique, acerbe, tendre, romantique ou encore humoristique, les maestros disposent d’un nuancier infini d’effets de style. C’est grâce à une galerie de portraits bien campés que ce spectacle mettra en lumière science de la caricature et la palette des sentiments en musique et en couleurs.
Matthias Lehman — bédéaste
Clémence Barbier — comédienne
Françoise Purnode — mime
Mayuko Yasuda — soprano
Sydney Fierro — baryton
Vincent Leterme — pianiste
Géraldine Aliberti, direction artistique
JEAN-PHILIPPE RAMEAU, L’air de la folie, tiré de Platée
GAETANO DONIZZETTI, Una furtiva Lagrima, tiré de «l’Elisir d’amore»
HENRY PURCELL, Cold Song, tiré de King’s Arthur
HENRY PURCELL, Dido’s lament, tiré de Dido and Aenea
KURT WEILL, Youkali
W.A. MOZART, La flûte enchantée, Air Papagueno Papaguena
SERGUEÏ PROKOFIEV, The battle on ice, tiré de Alexander Nevski
ARVÖ PART, Für Alina